Israël : au nom de la démocratie

La réforme judiciaire, portée par le gouvernement le plus à droite et nationaliste qu’Israël n’ait jamais connu, suscite un mouvement de protestation sans précédent : tandis que ses défenseurs la décrivent comme une nécessité afin de renforcer la démocratie dans le pays, ses opposants la considèrent comme un projet qui mettrait fin à l’actuelle démocratie et entraînerait un changement de régime.

Dans le système politique israélien, le gouvernement s’appuie obligatoirement sur la majorité du Parlement (plus de 60 sièges sur 120). En raison de l’absence de Constitution, d’une répartition du pouvoir législatif et des compétences essentiellement honorifiques du président, aucun autre mécanisme que la Cour suprême ne peut agir efficacement.

La réforme judiciaire promue par le gouvernement de Benjamin Netanyahou – plus précisément par le ministre de la Justice, Yariv Levin, et le président du Comité parlementaire Constitution, loi et justice, Simcha Rotman – vise à brider les pouvoirs de la Cour suprême. Cette institution qui, d’un point de vue français, remplit à la fois les fonctions du Conseil constitutionnel, du Conseil d’État et de la Cour de cassation, représente le seul contre-pouvoir au gouvernement.

Nitzan Perelman, politiste et co-responsable du Magistère de l’iReMMO

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Les Israéliens vont-ils réélire un « voyou » ?

« Pour que le sionisme réussisse, confiait Benito Mussolini en 1935, il vous faut un État juif, avec un drapeau juif et une langue juive. La personne qui comprend vraiment cela, c’est votre fasciste, Jabotinsky ». Scissionniste, ce dernier avait créé dix ans plus tôt le « sionisme révisionniste », opposé à David Ben Gourion : il voulait s’emparer par la force de toute la Palestine pour créer un État juif des deux côtés du Jourdain. Ce programme ne semblait pourtant pas assez radical à une petite aile du mouvement, qui prit le nom de « birionim » : « voyous », en hébreu. Ceux-ci saluèrent même l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler. L’un de ces birionim s’appelait Benzion Netanyahou, le père de Benyamin.

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